Démâtage, sortie de l’eau et remorque

Le bateau

Avec un mois de retard -qui aura fait quelque peu monter la tension- la toute nouvelle remorque du bateau est enfin arrivée à La Rochelle. Après quelques sorties en mer de réglages, dé-réglages et re-réglages, il est désormais temps de démâter le bateau, de le sortir de l’eau, et de croiser les doigts suffisamment forts pour qu’il s’adapte à la remorque. Le dématâge ne pose pas de problème. Le Maxus 24 est pensé pour être mâté/démâté régulièrement. Il nous aura suffit de bricoler une potence de 3 mètres pour contrôler la descente du mât et d’un système de frein pour le retenir. Avec l’aide de notre pote HP, nous en profitons pour tester le re-mâtage du bateau afin de vérifier que nous pourrons le faire à deux une fois arrivés en Suède : à part le fil électrique du feu de mât que nous venons de couper, l’opération se réalise sans encombre. En quelques minutes le mât est amené en bonne position sur le bateau, paré au grutage !

Afin de prendre le temps de caler la remorque et ses chandelles au bateau, nous utilisons la grue électrique du port des Minimes pour sortir le bateau de l’eau. HP et Alex ont le certificat pour son utilisation en autonomie. Avantage des restrictions sanitaires actuelles : le port est presque vide et personne n’utilise la grue en cette chaude et magnifique journée de « juinvril ». Un autre ami arrive. Stéphane débarque sur l’aire de grutage pour nous filer un coup de main. Après quelques réglages, sous les yeux des enfants et de leur grand-mère qui les garde, Amor Fati prend son envol.

Amor Fati est un Maxus 24 biquille. Afin d’éviter de poser les quilles sur les gardes-boue de la remorque, on nous a conseillé un modèle large, au maximum du gabarit routier autorisé en Europe, soit 2,55 m (c’est une remorque porte-bateau WVA Vlemmix GT2702L8VQ 2700/ 2000kg, longueur 8m40). A quelques centimètres près, elle se retrouve malgré tout trop étroite et nous devons rehausser le fond avec de nouveaux bastaings pour éviter de se poser sur les montants extérieurs en acier. Avec l’aide de nos amis, en quelques heures, le bateau est équilibré, sanglé sur sa remorque et attelé à notre voiture face au tout nouveau « Sailing Lab » de Tribord. Ce centre de recherche et développement pour la marque Voile de Decathlon, vient de choisir La Rochelle comme port d’attache. Tribord nous accompagne dans notre aventure par une dotation matérielle pour tout l’équipage et le navire. Nous les en remercions chaleureusement !

Malgré nos inquiétudes, notre voiture rouge, un monospace Kia Carnival de 185 CV, semble bien accepter ce nouveau passager accroché à l’arrière, et nous rejoignons tranquillement une autre partie du port où nous devons stationner dans l’attente du départ. Claire étant maintenant libérée de l’hôpital pour quatre mois nous allons nous consacrer aux travaux à sec sur le bateau, à la préparation des affaires et au rangement de la maison. Le départ est pour le moment maintenu au 3 mai (dès la fin des restrictions de circulations en France). La décision de maintenir cette date ou de la décaler de quelques jours sera prise avant la fin de semaine, à la lumière des prévisions météo attendues sur la route et des éventuelles annonces gouvernementales à venir. Affaire à suivre !

Un grand merci à : Eric, HP, Stéphane et Mamie Christine, pour leur aide précieuse dans la préparation et la réalisation de cette « journée clé » avant le début de notre voyage ! Merci également à eux pour leur photos dont la plupart des présentes sont issues. Comme dirait Blanche : « on vous fait plein de coeurs, plein de bisous  » !